L'artisanat au Château de Losse : les vitraux du Grand Logis 🪟
- Château de Losse
- 18 oct.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 29 oct.
Une histoire qui traverse les siècles
Héritier du Moyen-Âge par sa fonction décorative et symbolique, enfant de la Renaissance par sa recherche de beauté et d'harmonie, l'art du vitrail possède une histoire riche de plus de neuf siècles.
Au XVIᵉ siècle, Jean II de Losse entreprend d’importants travaux : il modernise la défense du château tout en y intégrant des éléments décoratifs typiques de la Renaissance.
La Renaissance du vitrail
C’est à cette période que l’art du vitrail évolue et s’inscrit pleinement dans ce mouvement de raffinement :
💫 Les maîtres verriers délaissent le rouge et le bleu éclatants du gothique pour des teintes plus douces et lumineuses.
🌠 Les scènes bibliques cèdent la place à des scènes mythologiques et les traits deviennent plus fins, la composition plus structurée voire symétrique.
🖌 Les artisans peignent désormais directement sur le verre pour offrir plus de nuances. Ils deviennent ainsi de véritables artistes, signant leurs œuvres à l’instar des peintres.
🔨 Les secrets de fabrication
Sous leur apparente fragilité, les vitraux cachent une technique d’une précision étonnante. À la Renaissance, le savoir-faire des maîtres verriers se perfectionne pour atteindre une finesse inédite.
1. Souffler le verre
Le verre est soufflé à la canne pour former un long cylindre, ensuite fendu et déroulé à chaud. Les artisans utilisent des oxydes métalliques pour colorer la matière : cuivre pour le rouge, cobalt pour le bleu, manganèse pour le violet, fer pour les tons verts et bruns. Chaque atelier garde jalousement ses formules — un véritable secret d’alchimiste.
2. Peindre la lumière
Grande innovation de la Renaissance : la peinture sur verre.Les artisans appliquent des émaux colorés (poudres de verre et pigments) directement sur les plaques avant cuisson. Cela permet d’ajouter des ombres, des dégradés, des expressions — bref, une dimension picturale qui rapproche le vitrail de la peinture.
3. L’assemblage au plomb
Les pièces de verre sont ensuite serties dans un réseau de baguettes de plomb soudées à l’étain. Ce squelette flexible rend possible la composition de scènes complexes, tout en laissant filtrer la lumière avec justesse.
4. La mise en plomb et le scellement
Une fois assemblé, le vitrail est scellé dans la pierre à l’aide d’un mastic étanche. À cet instant, la lumière du jour devient l’ultime pinceau : c’est elle qui donne vie à l’œuvre.
Et quand le soleil les traverse, les murs du château se parent de leurs couleurs douces et raffinées ✨










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